Charles Théodore Frère

FRÈRE Charles Théodore, dit FRÈRE BEY (Paris, 21 juin 1814 – 24 mai 1888, Paris).

Frère aîné de Pierre Édouard, c’est l’un des plus grands peintres orientalistes de l’époque. Il séjourna à Écouen : dans une lettre de 1855, il dit résider dans la maison Soyer. En 1857, il écrit de la commune à Adolphe Beugniet, le marchand de tableaux. Il y peignit quelques œuvres de peinture de genre, avant d’habiter Montmorency (Val d’Oise), et de trouver sa voie artistique au Moyen-Orient.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

Théodore Frère_photo Carjat
Maisons et embarcations sur le Bosphore
Lettre écrite à Ecouen
 Forteresse Humeli-Hisard de Constantinople
Arabes à Alger

Edouard Sain

SAIN Edouard, Alexandre (Cluny, 13 mai 1830 – 27 juillet 1910, Paris).

Il fait partie des peintres de genre. Il fut élève de François Édouard Picot. On note sa présence à Écouen au début de sa carrière, entre 1850 et 1853, année où il expose pour la première fois au Salon de Paris. En 1858, il signe en tant que témoin lors du mariage d’un dénommé Gouffé avec Rose Silliard, dont il est l’ami, d’après le document d’état-civil écouennais. Il y peignit plusieurs scènes rustiques en plein air, d’une facture très naturaliste. Une vente à Drouot le 10 décembre 1910 montre que huit tableaux contiennent le nom de la ville d’Écouen dans leur titre. Est-ce lors de ce séjour qu’il traite un sujet original, comme Léon Dansaert, le Cabaret de Ramponneau aux Percherons ?

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

 Edouard Sain
Fille à la mandoline
 Témoin de mariage
excavations à Pompéi
Titre inconnu

Amand Gautier

Amand Désiré GAUTIER (Lille, 19 juin 1825 – 29 janvier 1894 Paris).

Peintre et lithographe, il fut surnommé le « peintre des nonnes ». Il peignit à Auvers-sur-Oise le Docteur Gachet, dont il était l’ami. Monet le considérait comme son maître. Courbet, autre grand ami, réalisa son portrait. On trouve de sa main plusieurs lettres écrites d’Écouen adressées à Jules Troubat, le secrétaire de Sainte-Beuve (1804-1869). Dans l’une d’elles, en 1880, il écrit: « Je vis un peu en loup à Ecouen depuis un an »
Entre septembre 1879 et 1880, il revint à Écouen, où il avait réalisé deux toiles vendues à Drouot le 2 mars 1872 : Intérieur de ferme à Écouen et une Maison à Écouen. Dans une situation familiale difficile, ruiné, endetté, il vivait à l’hôtel rue d’Ézanville.. C’est aussi à cette époque qu’il se lança dans la céramique, pour laquelle il avait un commanditaire à Écouen, Philippe Burty, beau-père du célèbre Haviland). Peut-être a-t-il fait ses premiers essais à la manufacture de Sèvres, dont le directeur était son ami Champfleury (1821-1889).
Par ailleurs, on lui doit les fresques d’enfants peintes à la maison Fournaise, là où Renoir peignit « le Déjeuner des canotiers ».

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Amand Gautier par Courbet
Trois nonnes
 La religieuse de St Vincent de Paul
 Le Docteur Gachet aux ambulances
Tableau préparatoire pour "La raie"
Soeur en méditation

Gaylord Sangson Truesdell

Waukegan (Illinois), 1er Juin 1850 – 13 Juin 1899, New York

Gaylord Sangston Truesdell est né le 1er juin 1850 à Waukegan, village situé dans la banlieue nord de Chicago.
Il fut un peintre célèbre Américain qui commença sa carrière comme graveur.
Fin 1876, il loua l’appartement et l’atelier de Charles Edouard Frère, à Ecouen.
Il étudia pendant trois ans à l’Académie de Pennsylvanie puis, en 1885, il revint en France où il travailla sous la direction de Ernest Meissonier, de Fernand Cormon et d’Edouard Frère. Il résida à Ecouen en 1890 et 1891 dans un « rustic cottage » à l’ombre du Château de la Légion d’Honneur puis à l’Hotel du Nord. En 1891, il résida au 6 rue de Paris.
Une lettre adressée à Warren Cram prouve sa connaissance parfaite du Français.

Il exposa à plusieurs salons de Paris entre 1886 et 1895. En 1889, il a reçu une médaille de bronze à l’Exposition Universelle de Paris et une médaille de seconde classe en 1892.
En 1892, son tableau “Vaches au bord de la rivière” a reçu la première médaille d’or décernée par le salon à un peintre Américain.

Gaylord Sangston Truesdell a peint des paysages champêtres, souvent avec des moutons.

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 Portrait
Écouen sous la neige
Gaylord Truesdell dans son atelier - 1894

Herman Alfred Leonard Wahlberg

Stockholm, 13 Février 1834 – 4 Octobre 1906, Tranas (Suède)

Alfred Wahlberg est né le 13 Février 1834, à Stockholm, d’un père peintre et d’une mère sculptrice. Après avoir montré un talent précoce pour la musique, bien qu’ayant subi l’influence de son père pour la peinture, Alfred Wahlberg entra à l’Académie Royale de Musique où il y étudia le piano et la clarinette. Après ses etudes, Alfred Wahlberg a rejoint l’orchestre “Göta Gardes Musikkar” et a donné des leçons de piano pour gagner sa vie.
Après avoir suivi des cours à l’Académie Royale Suédoise des Arts, en 1857 il a déménagé à Düsseldorf pour entrer à l’école de peinture Kunstakademic. Il était étudiant dans la classe de Hans Fredrik Gude (1825-1903).

Avant de retourner en Suède, il voyagea aux Pays-Bas et en Belgique pour compléter sa formation. De retour en Suède en 1862, il peignit son tableau le plus connu “Svenskt insjölandskap fran Kolmarden”, exposé au musée National des Arts.

Il arriva à Paris en 1866 et participa à l’exposition universelle l’année suivante. Au salon de 1868, il exposa un soleil couchant “Vue prise sur les côtes de Bohulän, Suède” et un clair de lune “Vue prise à Fjällbacka, sur les côtes de Bohulän”. Il a été médaillé aux Salons de Paris de 1870 et 1872.

Spécialiste des paysages suédois, il fut present à l’exposition universelle de 1878 où il reçut une médaille de première classe. Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1874 et promu officier en 1878.

En 1896, il résida rue de Paris, à Ecouen.

Le fameux écrivain Théophile Gautier (1811-1872) fit son éloge. Il a été un familier de Pierre Edouard Frère (1819-1886) à Ecouen ainsi que de Charles François Daubigny (1817-1878) et Léonide Bourges (1838-1909) à Auvers-sur-Oise. On découvre son nom sur une eaux-forte de Léonide Bourges dédiée à Daubigny.

Presque chaque été, Alfred Wahlberg faisait de brefs retours en Suède pour y étudier la nature.
Il est décédé le 4 Octobre 1906 à Tranas (Suède).

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Cornelia W. Conant

CORNELIA W. CONANT (Hamilton, NY. 12 février 1834 – NYC 4 avril, 1919)

Thomas Jefferson Conant (1802-1891) était, sans aucun doute, le plus grand érudit américain hébraïque de son temps. En 1830, il épousa Hannah O’Brien Chaplin (1809-1865), une érudite biblique américaine. Elle seconda efficacement son mari dans ses études hébraïques.
Ils eurent dix enfants : Roger, Cornelia (ou Caroline), Blandina, Carrie (ou Chara), Mary, Susan, Marcia, Thomas, Stillman et John.
Stillman S. Conant (1831-1885 ?) devint le Directeur de Harper’s Weekly Magazine de 1869 jusqu’à sa mystérieuse disparition, en 1885.

A New York, Cornelia W. Conant reçut une instruction en peinture successivement de la part de Daniel Huntington (1816-1906), Edwin White (1817-1877), Joannes A. Oerthel (1823-1909) et d’autres maîtres.
Elle étudia quatre ans à Düsseldorf à l’Academic Formulas de Carl W. Hübner (1814-1879). Depuis cet endroit, elle expédia une importante œuvre appelée « The sacred lesson » (La leçon sacrée) qui fut exposée à la galerie Goupil de New York. Elle a été achetée par Mr. Fletcher Harper Jr. et ensuite montrée à l’Exposition de l’Association des Artistes (Exhibition of the Art Association).
Très peu d’artistes sont arrivés avec une telle préparation pour faire un voyage d’études en France.

Le supplément du Harper’s Weekly du 16 Juin 1881 dit : « … Mademoiselle Conant a vécu plusieurs années à Écouen, où Édouard Frère est connu comme étant une référence. Son inspiration a révélé le génie de son élève… Probablement aucun autre étudiant américain venu en France n’a jamais reçu un tel enseignement aussi généreux et dénué de sectarisme… Édouard Frère, Luigi Chialiva, Auguste Schenck et d’autres peintres très connus résident à Écouen, un village de 1296 âmes situé à dix miles au nord de Paris. Le coût de la vie y est très modéré et l’engouement artistique remarquablement vigoureux. »

Cornelia W. Conant résida, avec son amie et artiste Mary L. Stone, au 7 rue de la Beauvette. Leur adorable employée dévouée était une femme du village appelée Fanny.
Cornelia W. Conant reviendra au même endroit le 1er Août 1896 accompagnée de ses deux sœurs Blandina et Carrie.

Durant son séjour à Écouen, elle participa à plusieurs Salons de Paris, y exposant :
– en 1878, « La veille d’une fête nationale en Amérique »
– en 1879, « Vie de famille »
– en 1880, « La fin de l’histoire »
– en 1882, « Dans le jardin »

On lui doit un double récit de ses venues à Écouen illustrées par des eaux-fortes montrant le village.

En 1888, Cornelia W. Conant (une aquarelle) et Marie L. Stone exposèrent au « Museum of Fine Arts »

En 1894, elle fut membre du comité du Département des peintures du « Brooklyn Institute of Arts and Sciences ». Elle exposa au « Brooklyn Art Association » et à la « National Academy of Design ».
Sa peinture « La fin de l’histoire » a été inclue, en 1905, dans le livre « Women painters of the world » (Les femmes peintres dans le monde).

Un service funèbre a été célébré, pour Cornelia W. Conant, à St. Peter Episcopal Church, le 4 avril 1919, alors qu’elle était dans sa 86ème année.

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Gravures