Paul François Seignac
Bordeaux, 12 Février 1826 – 1904, Paris
Comme Duverger et Dargelas, Paul Seignac naquit à Bordeaux. A Paris, il devient l’élève de Edouard Picot (1786-1868), un peintre d’histoire qui réalise un certain nombre de commandes pour des églises parisiennes. Après avoir envisagé différentes voies, il se spécialise dans la peinture de genre, attiré en particulier par la description de scènes rurales et de tableaux d’enfants. En 1849, il expose au Salon de Paris trois portraits, il obtient une mention honorable en 1889 et il continue jusqu’en 1897.
Après avoir habité quelque temps le village de Sarcelles, il arrive à Ecouen où il rejoint la colonie des peintres. Il s’installe alors dans une vaste maison entourée d’un joli jardin, aujourd’hui encore dotée de sa verrière d’atelier et qui porte sur sa façade la devise « Labor« ; ce qui ne pouvait mieux convenir à l’infatigable travailleur qu’est Paul signac.
Lorsqu’il rejoint la colonie des peintres réunis autour de Pierre Edouard Frère, celle-ci est déjà nombreuse. Ce groupe d’artistes semble avoir été particulièrement lié par l’amitié. Quelques enfants se marient entre-eux. Deux ou trois fois par semaine, chacun a sa soirée de réception où viennent amis et connaissances, bavarder pour se distraire autour de verres de vin et de quelques gâteaux.
A cette époque, ce choix de peindre la vie réelle des gens ordinaires aspire aussi à offrir une peinture accessible à tous, ce qui, pour les artistes, équivaut à donner une signification sociale à leur art. Seignac connait très tôt le succès. Des articles élogieux construisent peu à peu sa notoriété, y compris à l’étranger puisqu’en 1885, le New York Times vantait son talent.
Comment Paul Seignac passe-t-il les dernières années de sa vie ? Dans les archives, un certificat du 5 Septembre 1892 atteste que le soldat de la classe 1890, n° 58 (il s’agit de Guillaume, le peintre de 22 ans), est l’unique et indispensable soutien de la famille qui et composée de son père, Paul Seignac, 66 ans, marié et paralysé, Augustine Salemke, 54 ans, et une soeur, Marie Adeline 29 ans. E 1894, il vend sa demeure d’Écouen au peintre William Bouguereau, professeur de son fils.
Paul seignac fut et est encore aujourd’hui un des artistes les plus appréciés de l’Ecole d’Ecouen.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »