Louis Simon Lassalle (Louis Simon Cabaillot, dit)
Paris 7ème, 24 Mai 1808 – 2 Septembre 1885, Ecouen
Fils de Louis Joseph Cabaillot et de Lazarette Bardoux, Louis Lassalle, puisque c’est sous ce pseudonyme qu’il est connu, se nomme en fait Cabaillot. Après avoir suivi les leçons de Pierre Paris et de Louis Charles Lucien Müller (1815-1892), il débute sa carrière comme dessinateur et lithographe, et illustre un nombre considérable d’ouvrages, plusieurs centaines, en tous genres de 1828 à 1854. Il habite alors Paris, au 9, rue Bochart-de-Saron et il vient assez tardivement à Écouen, en 1878, où il s’éteindra en 1885. Il a, entre-temps, épousé Héloïse Félicité Frin dont il aura un fils peintre évoqué par ailleurs.
Son premier Salon date de 1850, où il présente trois tableaux qui lui valent les compliments du monde artistique et qui lui vaudront d’être réinvité jusqu’à ses derniers jours. De plus, il obtient des commandes du gouvernement pour lequel il exécute « Inondations de 1856 à Tarascon », où Napoléon III s’était rendu. Il se voit même honoré par la reine d’Angleterre qui achète, en 1855, un éventail de Jean-Pierre Duvelleroy (1802-1889) dont la feuille a été peinte par lui, et qui figure Sa Majesté Impératrice Eugénie, alors enfant, faisant œuvre de charité. C’est sous l’influence de Pierre Édouard Frère qu’il se tourne vers la peinture de genre, avec un talent particulier pour représenter les jeunes enfants en train de jouer. Sa notoriété attire à lui des élèves dont Paul Louis Soutif, qui expose au Salon de Paris en 1870. Lassalle y participe lui-même jusqu’à sa mort, avec le « Départ pour les vendanges ». Il se plaît à reproduire les effets de neige. Il le peint souvent.
On découvre sa signature au bas d’un manifeste de 1862, à côté d’autres peintres tels Dominique Ingres (1780-1867), Louis Isabey (1803-1886) ou Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), pour protester « contre toute assimilation qui pourrait être faite de la photographie à l’art ». Notre artiste, comme beaucoup d’autres, ne voit donc pas d’un bon œil cette technique nouvelle qui semble vouloir concurrencer la peinture. L’Histoire ne leur a pas donné raison !
Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »