Senlis, 21 Décembre 1815 – 30 Mars 1879, Villiers-le-Bel

Alors qu’il a 11 ans, sa famille s’installe à Paris en 1826 où il étudie à l’école des Arts et Métiers puis à l’école des Beaux-Arts. En 1830, il entre dans l’atelier d’Antoine Gros (1771-1835) où, peu sûr de lui, il fait un portrait en cachette de son maître qui lui attire cette réflexion: « Mais mon petit ami, vous dessinez comme un vieil académicien« . Il est, en effet, l’un des plus importants portraitistes du XIX° siècle. Puis il fréquente l’atelier de Paul Delaroche (1797-1856). Il échoue de nombreuses fois au concours du prix de Rome mais finit par obtenir le deuxième prix en 1837. Dès 1840, il expose au Salon de Paris où il est médaillé en 1847 pour les Romains de la décadence. Le 11 Novembre, il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur. Tout au long de sa vie, il forme des artistes dont Edmond Eugène Valton (1836-1910), Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) ou Edouard Manet (1832-1883) qui, dès le premier jour, dit: « Je ne sais pas pourquoi je suis ici; quand j’arrive à l’atelier, il me semble que j’entre dans une tombe« . Sa renommée gagne les Etats Unis où il expose dans différentes villes.

Thomas Couture aime les teintes sombres. Presque tous ses modèles posent en costume noir, brun ou gris, ce qui lui donne l’occasion de démontrer sa virtuosité. Le « Portrait de la baronne d’Astier de la Vigerie », acquisition récente du musée de Senlis, est à ce titre exemplaire.Le 8 Juillet 1869, auprès de la chambre des saisies immobilières du tribunal civil, il acquiert le château de Villiers-le-Bel, propriété de 3,4 ha, pour 137 500 F. C’est à partir de cette époque qu’il fréquente régulièrement les peintres d’Ecouen.

En 1872, Thomas Couture est abattu. Il n’attire plus les foules. Le monde dans son ensemble, et celui de la peinture en particulier, a changé. « La bataille contre le réalisme est perdue, l’impressionnisme et le symbolisme s’annoncent« . Avec une dernière tentative de coup d’éclat avec « Damoclès », Couture se retire définitivement.

Il meurt à Villiers-le-Bel dans sa demeure dite le Château. Il est inhumé au Père-Lachaise.

 

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire le livre « L’Ecole d’Ecouen – une colonie de peintres au XIXe siècle »

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